Jacques-Bénigne Bossuet est un évêque et écrivain français du XVIIe siècle. Il est particulièrement célèbre pour ses sermons et ses écrits qui influenceront de nombreux autres philosophes.
Jacques-Bénigne Bossuet, est né dans une famille de magistrats de Dijon, le 27 septembre 1627. La découverte de la Bible à 13 ans fait naître en lui une vocation à vêtir l’habit ecclésiastique. Il étudie au collège des jésuites de Dijon avant de rejoindre le collège de Navarre à Paris à l’âge de 15 ans.
Précepteur du fils de Louis XIV
Quelques années plus tard, il deviendra archidiacre de Sarrebourg en 1652 et de Metz en 1654. De par son charisme, ses nombreux serments et éloges de saints, Bossuet acquiert peu à peu une certaine renommée. En 1662 il est appelé à prêcher le carême au Louvre, devant le jeune roi Louis XIV, avant de devenir une dizaine d’années plus tard en 1670 le précepteur de Louis de France, Dauphin, fils de Louis XIV et de Marie-Thérèse. En 1671, il est élu à l’Académie française.
Bossuet se fait le porte-parole de la monarchie de droit divin, que l’on qualifiera plus tard d’ « absolue ». Selon lui : « Dieu établit les rois comme ses ministres et règne par eux sur les peuples. Les princes agissent comme ministres de Dieu et ses lieutenants sur la terre. C’est par eux qu’Il exerce son empire. Le trône royal n’est pas le trône d’un homme, mais le trône de Dieu même. » (Politique tirée de l’écriture sainte, 1678-1709). Il est aussi très impliqué dans les querelles religieuses qui vont ternir la deuxième partie du règne du Roi-Soleil.
Son talent oratoire et littéraire cumule au total 17 000 pages. Son ouvrage le plus connu, et aujourd’hui malheureusement oublié, est le Discours sur l’Histoire universelle écrit en 1681, un ouvrage dans lequel il fait fréquemment référence à la « divine Providence », l’une des formules favorites de l’auteur.
L’Aigle de Meaux
La même année, il cesse ses fonctions de percepteur du Dauphin et devient évêque de Meaux, on lui octroie alors son fameux surnom : « l’Aigle de Meaux ». Depuis cette ville, il se consacre à ses activités pastorales et à de nombreuses réflexions d’ordre religieux, politique et spirituel. En 1688, il publie l’Histoire des variations des églises protestantes et les avertissements aux Protestants.
Durant les dernières années de sa vie, il s’oppose à Fénelon et au quiétisme, doctrine caractérisée par une grande passivité spirituelle vis-à-vis de Dieu. Bossuet expose sa théorie de l’éloquence, qu’il applique dans ses sermons. Pour lui, un sermon doit être avant tout sincère et émouvant. Son savoir et sa foi font de lui un véritable poète lyrique.
Bossuet reste considéré comme l’un des plus grands personnages et orateurs du XVIIe siècle. Le cardinal Grente dira de lui qu’il est « le plus grand [orateur] peut-être que le monde ait connu ». De nombreux philosophes comme Voltaire ou encore d’Alembert s’appuieront sur ses ouvrages.
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