Claude-Nicolas Vaudrey a suivi le futur Napoléon III dans son ascension à la tête de l'État.

Claude-Nicolas Vaudrey a suivi le futur Napoléon III dans son ascension à la tête de l'État.

Claude-Nicolas Vaudrey est un général et homme politique français principalement connu pour avoir aidé le futur Napoléon III dans sa tentative du soulèvement de Strasbourg en 1836.

 

La fidélité est une vertu, une sorte de compagne qui traverse le temps et qui ne cherche pas toujours la gloire immédiate. Claude-Nicolas Vaudrey incarne cette fidélité auprès du futur Napoléon III après sa première tentative de coup d’État.

 

Un officier des guerres napoléoniennes

Né le 25 novembre 1794, Claude-Nicolas Vaudrey fait une partie de ses études à l’école Centrale de Dijon. Il monte à Paris et rejoint la prestigieuse école Polytechnique (1802-1804) pour les terminer à l’école d’application de Metz dont il sort en 1806. En tant que lieutenant au 1er régiment d’artillerie à cheval, il prend part aux campagnes napoléoniennes en Italie la même année, puis en Autriche en 1809, où il est capturé par les Autrichiens. Libéré l’année suivante, il est promu au grade de capitaine.

 

LIRE AUSSI → Ferdinand de Géramb : un général et moine trappiste

 

En 1813, il rejoint la Grande Armée en direction de la Saxe et se fait remarquer lors de la bataille de Dresde, où il est gravement blessé lors d’une charge. Élevé au rang de chef d’escadron, il prend part à la campagne de France en 1814, durant laquelle les forces coalisées envahissent le pays. Suite à la première abdication de Napoléon, il est remercié par le gouvernement de la Restauration.

Pendant les Cent-Jours, Vaudrey est réintégré dans l’armée avec le grade de commandant d’artillerie au sein du 1er corps du général et participe à la bataille de Waterloo en 1815. Il défend sa position contre les Prussiens jusqu’à ce que ses munitions soient épuisées. Après la deuxième abdication de Napoléon, il est de nouveau remercié par la seconde Restauration. En 1817, il retrouve son régiment d’origine et est promu lieutenant-colonel en 1826, puis colonel en 1830. En tant que libéral et passionné par la politique, il se présente aux élections législatives de 1831 à Semur-en-Auxois, mais ne parvient pas à se faire élire.

 

La tentative du coup d’État du futur Napoléon III

En 1836, le colonel Vaudrey fait la connaissance de Louis-Napoléon Bonaparte, neveu du premier empereur et prétendant bonapartiste exilé en Suisse. Ce dernier lui propose de mobiliser les troupes de Strasbourg pour marcher sur Paris dans le but de renverser la monarchie de Juillet et d’établir un nouvel empire. L’objectif est de rallier sur le chemin tous les déçus du nouveau régime. Initialement prévue pour août, l’opération est finalement reportée au 30 octobre. Après avoir rallié son propre régiment d’artillerie, la tentative échoue en raison du refus d’un régiment d’infanterie voisin de participer à ce soulèvement.

 

LIRE AUSSI → Marcel Dassault : le capitaine de l’industrie aéronautique française

 

Louis-Napoléon Bonaparte, principal responsable de l’affaire, est condamné à l’exil en Amérique. La monarchie de juillet ne souhaitait pas faire du neveu de Napoléon Ier un martyr emprisonné en France. De son côté, Vaudrey est acquitté et mis à la retraite en mars 1837. Malgré l’échec du coup d’État et ses conséquences, les relations entre les deux hommes perdurent. Au travers de sa mère, Hortense de Beauharnais, la famille finance la défense du colonel lors du procès et lui lègue un portrait de Napoléon Ier en remerciement de son engagement.

 

Gouverneur des Tuileries, du Louvres et de l’Élysée

En 1840, Louis-Napoléon quitte l’Amérique et s’exil en Angleterre où il retrouve le colonel Vaudrey qui le dissuade de tenter un nouveau coup d’État. Le 6 août 1840, le prince tente tout de même un nouveau complot et débarque à Boulogne-sur-Mer où il est de nouveau arrêté. En 1848, la nouvelle révolution dépose la monarchie de juillet. Louis-Philippe se présente à l’élection présidentielle et fort de son prestige est élu à la tête de l’État. Claude-Nicolas Vaudrey sort de sa retraite et se voit nommé commandant de la garde nationale de Dijon, reçoit les insignes de commandeur de la Légion d’honneur avant de rejoindre le nouveau chef de l’État en tant qu’aide de camp. En mai 1849, il est élu député de Côte-d’Or.

 

LIRE AUSSI → Pierre de Porcaro : une résistance sacerdotale aux camps de la mort

 

Après le coup d’État de décembre 1851, sa fidélité est de nouveau récompensée en devenant gouverneur des palais des Tuileries, du Louvre et de l’Élysée. Promu général de brigade en 1852, il est élu sénateur la même année. Le général Claude-Nicolas Vaudrey décède le 11 mars 1857.

 


Vous avez apprécié l’article ? Aidez-nous en faisant un don ou en adhérant

Laisser un commentaire

RSS
YouTube
LinkedIn
LinkedIn
Share
Instagram

Merci pour votre abonnement !

Il y a eu une erreur en essayant d’envoyer votre demande. Veuillez essayer à nouveau.