Jean-Nicolas Corvisart est un médecin clinicien français. Il est particulièrement célèbre pour avoir été le médecin de Napoléon Ier.
Né le 15 février 1755 dans les Ardennes, Jean-Nicolas Corvisart est issu d’une famille de petite noblesse. Malgré la volonté de son père, procureur au parlement de Paris, Corvisart ne souhaite pas continuer dans le domaine judiciaire mais vers la médecine. Dans ce cadre, il rentre en 1777 à l’école de médecine de Paris. Vexé, son père lui supprime sa pension et le jeune Corvisart, pour continuer à vivre, devient infirmier à l’hôtel-Dieu. Il côtoie les plus grands médecins de son époque et travaille avec eux dans le domaine de l’anatomie. Au cours d’une séance de dissection, il se blesse grièvement la main. En 1782, il est licencié de l’école de médecine mais insiste, repasse tous ses examens et soutient la même année deux thèses, dont une sur L’Agrément de l’étude de la médecine et les désagréments de sa pratique. Il devient docteur régent de la faculté de Paris, au plus grand plaisir de son père.
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Malheureusement, son caractère rebelle (il refuse de porter la traditionnelle perruque) lui ferme les portes d’hôpitaux prestigieux. Il rejoint l’hôpital des indigents du quartier Saint-Sulpice de Paris et se lie d’amitié avec des médecins modernistes, exclus eux-aussi des facultés traditionnelles. Cette période de 5 ans va le conforter dans ses idées. A l’hôpital de la Charité, il introduit de nouvelles réformes et se voit nommer professeur de pathologie puis de psychologie. Lors de la Révolution, la fermeture des Facultés, académies et sociétés savantes entraînent la hausse des charlatans en médecine puisqu’aucun diplôme n’est plus requis pour exercer. Pour faire face à ce marasme, les Révolutionnaires créent à nouveau les écoles de Santé et Corvisart obtient la chaire de clinique interne dans la nouvelle école de médecine en 1794 puis celle de médecine pratique au Collège de France en 1797.
Médecin de l’Empereur
Dans son hôpital, il réorganise son service et se rapproche des malades, se penche sur leur anatomie afin de mieux les diagnostiquer. Grâce à la cardiologie, ses diagnostics sont plus précis. Ses résultats lui assurent une grande renommée. C’est dans ce cadre qu’il rencontre celui qui n’est encore que Consul en juillet 1801 et gagne peu à peu sa confiance via sa femme Joséphine de Beauharnais. Il prescrit à l’empereur, atteint de troubles digestifs, un régime alimentaire strict en 1801. En 1804, il devient son médecin personnel et le nomme officiellement Médecin du gouvernement. Son statut amène Corvisart à suivre l’empereur durant plusieurs campagnes comme en Italie en 1805 et en Autriche en 1809.
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En reconnaissance de ses services, Napoléon Ier lui décerne la Légion d’honneur nouvellement créée et le nomme baron de l’Empire à partir de 1808. En 1811, il est élu à l’Académie des sciences et à l’Académie de médecine. Suite à la première abdication de 1814, Corvisart se réfugie à la campagne mais suit Marie-Louise, la seconde femme de Napoléon qui le remercia pour sa fidélité en le renommant à son poste lors des Cents-jours. Il est atteint d’hémiplégie en 1816, sa santé se fragilise et Jean-Nicolas Corvisart décède le 18 septembre 1821 à Courbevoie.
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