Alors que Greta Thunberg, symbole de la lutte contre le climat, a été invitée le mardi 23 juillet à venir s’exprimer à l’Assemblée Nationale, de plus en plus de voix dénoncent la jeune écologiste. Derrière elle, deux familles suédoises semblent tirer profit de ses discours alarmistes. La stratégie est bien rodée : sauver la planète tout en faisant du profit. C’est l’alliance avec le capitalisme vert.
Depuis plusieurs mois, Greta Thunberg est présentée comme une « héroïne », une sorte de « Jeanne d’Arc écologique » du XXIème siècle. Elle incarnerait cette nouvelle génération soucieuse du destin de notre pauvre planète polluée par l’Homme (blanc hétérosexuel de plus de 50 ans) depuis des décennies. A tel point qu’une partie de cette jeunesse lui emboîte le pas tel un troupeau de moutons bêlant le discours d’activistes écologistes, et sèche les cours pour descendre dans la rue battre le pavé en faveur du climat. Pourquoi aller à l’école alors que la doctrine véhiculée par l’Éducation Nationale indique que les élèves – qui savent tout – sont au même niveau que le professeur qui ne doit que les « guider ». En 2019, ce sont aux élèves de faire la leçon. On se souvient de cette manifestation du 17 mars 2019 où de jeunes filles brandissaient des pancartes où il était marqué « Enculez-moi plutôt que le climat », « Ma planète, ma chatte, sauvons les zones humides » ou encore « Bouffe mon clito, pas le climat » témoignant de leur talent littéraire. Liberté d’expression féministo-écologique oblige.
Lire aussi : Extinction Rébellion sabote 3600 trottinettes électriques en libre-service
Une adolescente manipulée
Fille d’une mère chanteuse d’opéra et d’un père acteur de cinéma, Greta Thunberg est victime à onze ans d’une dépression de huit mois. A l’issue de cet épisode difficile, les médecins lui diagnostiquent un syndrome d’Asperger, un trouble obsessionnel compulsif, un trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité et un mutisme sélectif. En 2018, elle rencontre Bo Thorén, un militant écologiste président de l’organisation Fossil Free Dasland et Ingmar Rentzhog, président de We Don’t Have Time. La même année, ses parents publient une biographie de leur fille peu de jours après qu’elle ait commencé sa grève de l’école. La jeune activiste devient végane et influence ses parents dont son père qui le devient lui aussi.
Lors de sa rentrée le 20 août 2018, elle entame son premier jour de grève. Pour cette occasion, elle convie les journalistes et leur explique qu’elle n’ira pas à l’école. Elle exige que le gouvernement suédois réduise les émissions de dioxyde de carbone dues à l’homme comme prévu par l’Accord de Paris en décembre 2015. Un article sort le même jour dans Aftonbladet, quotidien le plus lu de Scandinavie pour retracer cet appel. Grâce à Ingmar Rentzhog principalement, tout est fait pour qu’elle devienne une icône nationale. Cet entrepreneur est accusé de « greenwashing » ou « éco blanchiment », procédé de marketing utilisé par une organisation dans le but de se donner une image de responsabilité écologique trompeuse, au travers de son organisation We Don’t Have Time. Cette start-up a pour finalité d’influencer les décideurs économiques et politiques mondiaux contre le réchauffement climatique. Derrière cette start-up se cachent deux grandes familles actionnaires et spécialistes de la finance : les Persson et les Rentzhog. Nous sommes loin de l’écologie.
Lire aussi : une abondance de pétrole sur la planète ?
Influenceuse, l’activiste dispose de nombreux relais de communication à travers des réseaux sociaux, des journalistes ou encore à travers des hommes politiques. A ses détracteurs, elle répond qu’elle est seule dans le combat qu’elle mène. « Beaucoup de gens aiment répandre des rumeurs disant que j’ai des gens « derrière moi » ou que je suis « payée » ou « utilisée » pour faire ce que je fais. Mais il n’y a personne derrière moi, sauf moi-même ».
Une icône contestée
Greta remporte même un « prix de liberté » – récompense attribuée en mémoire du Débarquement de 1944 – reçu des mains d’Hervé Morin, ancien ministre de la Défense et président de la région Normandie le 21 juillet dernier. Les deux autres concurrents étaient un saoudien et un chinois emprisonnés pour raisons politiques chacun dans leur pays respectif. A côté Greta Thunberg risque sa vie en faisant le tour du monde.
Lire aussi : Extinction Rébellion face à l’écocide
Le discours de celle qui incarne cette nouvelle génération de militants écologistes est bien rodé. Les expressions sont crues. « Je ne veux pas de votre espoir, je veux que vous paniquiez » ou encore « on ne sait pas ce qui va se passer, tout est possible ». Face à ces phrases chocs, le député Les Républicains (LR) de Seine-et-Marne Jean-Louis Thériot a appelé le 12 juillet dernier à ne pas céder à cette « terreur de la peur ». « Oui à la lutte rationnelle contre le réchauffement climatique. Non à l’infantilisation obscurantiste, la moraline et la terreur par la peur. L’Assemblée se couvre de ridicule. L’écologie a besoin de savants, pas d’une ado manipulée ». Quoi qu’il en soit, sur les 162 députés qui ont applaudi Greta Thunberg le 23 juillet à 13h, 79 d’entre eux ont voté en faveur du CETA à 17h dont 64 députés LREM.
Après avoir annoncé qu’elle ne retournera pas à l’école de sitôt « pourquoi devrions-nous étudier pour un futur qui bientôt n’existera plus ? », la militante au visage sans expression se rendra en voilier pour un sommet sur le climat à New York organisé par l’ONU le 23 septembre. Elle traversera l’Atlantique en pleine période cyclonique. Pourquoi en bateau et non en avion ? Pour raison écologique. Quelques années avant, sa mère avait annoncé qu’elle renonçait à sa carrière de cantatrice car elle refusait de se déplacer par ce moyen de transport. Comble de l’histoire ? Malizia II, le voilier de Greta Thunberg est sponsorisé par le Yacht Club de Monaco, BMW et EFG, groupe mondiale offrant des services de banque privée et de gestion d’actifs. Le fameux capitalisme vert.
Lire aussi : Le CETA ou la mort programmée de l’agriculture française
Faire croire à un enfant qu’il a le droit de s’exprimer comme un adulte et qu’il a le même statut social que lui alors que la jeunesse est faite pour apprendre n’est pas viable. Il suffit de se souvenir des enfants acteurs comme Shirley Temple (La mascotte du régiment), Macaulay Culkin (Maman, j’ai raté l’avion), Jake Lloyd (Star Wars – La menace Fantôme), Haley Joel Osment (Sixième sens), Corey Feldman (Les Goonies), Linda Blair (L’exorciste) ou encore Edward Furlong (Terminator 2 – Le jugement dernier) qui sont tous tombés dans la drogue et la dépression pour se rappeler le danger qui guette un enfant à qui l’on donne un statut qui ne correspond pas à la réalité. Espérons que Greta Thunberg ne tombe pas si bas.