La chloroquine existe depuis de nombreuses années et a été donnée aux voyageurs dans le but de prévenir du paludisme. Aujourd’hui, la seule usine à produire ce médicament est menacée de fermeture.
Spécialiste mondialement reconnu des maladies infectieuses, le Professeur Didier Raoult réaffirme quotidiennement le bienfait de la chloroquine contre le coronavirus. La Chine, les États-Unis et le Maroc l’utilisent dans le but de lutter contre l’avancée de la pandémie et soigner les patients en danger. La France a émis de sérieuses réserves sur la pertinence de son usage sur les patients atteints du coronavirus mais un décret du 26 mars 2020 est venu confirmer les dires du professeur Raoult en généralisant de façon dérogatoire la prescription de la chloroquine.
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Un médicament retiré de la vente libre
Après que le médicament a été classé par l’ex-ministre de la Santé, Agnès Buzyn, dans la catégorie des substances vénéneuses (substances aux principes actifs dangereux pour la santé) et donc retiré de la vente libre, nous apprenons que la dernière usine française habilitée à produire de la chloroquine est sur le point de fermer.
La production du médicament compromise
En effet, le site de Famar Lyon est en redressement judiciaire. Il s’agit du seul site enregistré en France pour produire des médicaments à base de chloroquine. L’entreprise, qui emploie 250 salariés, fait partie d’une opération financière soutenue par le fonds d’investissement américain KKR. Sur les douze sites du groupe pharmaceutique, seul le site français près de Lyon n’a pas trouvé de repreneur. Il pourrait donc fermer ses portes rapidement.
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Les salariés proposent, au vu du contexte actuel, un maintien de l’activité. Yannig Donius, délégué syndical Famar Lyon affirme qu’il lui « semblerait normal que si aucun repreneur ne se positionne, que l’État puisse reprendre la main de manière à maintenir l’outil de production, maintenir les emplois sur le site mais surtout alimenter le marché pour pouvoir endiguer le risque sanitaire que nous connaissons, si la nivaquine peut être utilisée dans le cadre du traitement du covid-19 ».
La victoire du professeur Didier Raoult ?
A ce sujet, le professeur Didier Raoult a annoncé dans une publication postée dimanche sur son compte Twitter avoir traité 1003 patients à ce jour à l’hydroxychloroquine-azithromycine pour un décès. « Notre priorité est de guérir les patients diagnostiqués positifs au Covid-19 » a-t-il annoncé.
1003 patients traités à l'@ihu_marseille avec le protocole hydroxychloroquine-azithromycine.
Notre priorité est de guérir les patients diagnostiqués positifs au COVID-19.
Merci aux équipes de diagnostic et de soin qui se mobilisent jour et nuit.#SFMPhttps://t.co/V6HiXiuHUM pic.twitter.com/ohKeHctkYr— Didier Raoult (@raoult_didier) March 29, 2020
Ces résultats interviennent au moment où le gouvernement français a envisagé la chloroquine comme solution exceptionnelle : son utilisation est, pour le moment, réservée au cadre hospitalier dans les cas les plus graves. De très nombreux médecins généralistes réclament, de pouvoir prescrire à leur tour la chloroquine pour leurs patients.
A ce jour le ministère de l’économie n’a pas retenu la possibilité de reprise du site de l’usine pharmaceutique de Lyon, la FAMAR.