Discours du nouveau Premier ministre, Michel Barnier, à l'Assemblée nationale le 1er octobre. ©Capture d'écran France 24

La dette française a continué de croître depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron repoussant sans cesse les prévisions les plus alarmistes.

 

A l’Assemblée nationale, le Premier ministre, Michel Barnier a donné le ton lors de son discours de politique générale en tirant la sonnette d’alarme sur la dette française (3 228 milliards d’euros). Une «véritable épée de Damoclès qui, si l’on n’y prend pas garde, placera notre pays au bord du précipice».

 

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Outre la réduction de la dépense publique, des mesures fiscales ont été annoncées par le chef du gouvernement. Principales cibles, les grandes entreprises réalisant de gros profits et les « Français les plus fortunés ». Des déclarations faisant écho aux débats en cours sur le régime fiscal dérogatoire des armateurs : la taxe au tonnage.

Ces mesures étaient déjà distillées au compte-goutte depuis quelques semaines. Si bien qu’elles avaient suscité plusieurs réactions chez les dirigeants de grands groupes français.

 

De l’armée au transport maritime

La semaine dernière, Rodophe Saadé, PDG de la CMA CGM, champion mondial du transport maritime, répondait à l’appel du gouvernement en se montrant ouvert à une « contribution exceptionnelle de solidarité ». En parallèle, il alertait sur le risque de revenir sur la taxe au tonnage, un outil compétitif européens (et non spécifiquement français) fondamental face aux armateurs asiatiques et aux pavillons de complaisance. D’autres se sont en revanche montrés très rétifs face à la posture du gouvernement, à l’image du milliardaire Xavier Niel qui a déclaré : « Je n’appelle jamais à augmenter mes impôts, je ne suis pas masochiste ».

 

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Le volet défense était aussi très attendu du Premier ministre. Il a rassuré le monde de la défense et les observateurs concernés en déclarant « Face à ces conflits, face à l’instabilité persistante et grave tout autour de nous, face à toutes les menaces hybrides, l’effort de défense est évidemment nécessaire et doit être poursuivi ». La loi de programmation militaire, 2024-2030 se voit donc a priori sanctuarisée. Elle porte à 400 milliards le budget des armées sur cette période en amenant progressivement l’effort national de défense à 2 % du PIB.

Un effort important par rapport à la saignée tendancielle depuis les années 1990, mais jugé encore nettement insuffisant par de nombreux experts et militaires au vu des risques et des menaces géopolitiques qui s’amoncellent chaque année.

 


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