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Transport maritime : un atout stratégique français peu exploité

Les trois quarts des marchandises dans le monde sont transportés par navire.

Dans un rapport, des sénateurs mettent en avant l’importance de la coopération et l’intégration régionale des outre-mer. Le développement d’un transport maritime compétitif paraît être une nécessité pour ces territoires.

 

11 millions de km². C’est la taille de la zone économique exclusive (ZEE) française dans le monde dont 97 % borde nos territoires d’outre-mer. Deuxième plus vaste ZEE derrière les États-Unis, cette immense étendue maritime confère à la France des droits souverains sur l’exploitation des ressources marines, qu’il s’agisse de la pêche, des énergies marines renouvelables ou encore de la biodiversité. La protection et la valorisation de cette ZEE sont donc des enjeux stratégiques majeurs pour la France, tant sur le plan économique qu’écologique.

 

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Un rapport du Sénat publié le 17 septembre met en avant les axes de coopération et d’intégration régionales des territoires d’outre-mer. Il rappelle l’importance du transport maritime dans cet espace cruciale pour assurer la continuité territoriale avec eux.

Disséminées aux quatre coins du globe, ces zones sont des points d’ancrage essentiels pour l’influence géopolitique et stratégique de la France car ils offrent un accès privilégié à des routes maritimes internationales majeures.

 

Une nécessité d’investissement

Le transport maritime fait ainsi partie des leviers essentiels pour le développement économique de Mayotte et de La Réunion. Dans le document, les sénateurs soutiennent l’importance du développement d’un transport maritime régionale afin de diversifier les approvisionnements, réduire les coûts et stimuler les circuits courts.

À La Réunion, le Grand Port Maritime bénéficie d’infrastructures modernisées et sécurisées, mais des investissements supplémentaires sont nécessaires pour optimiser la gestion des flux et rester compétitif face aux grands ports du nord de l’océan Indien.

 

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À Mayotte, les défis sont plus importants. Les infrastructures portuaires insuffisantes et les tarifs prohibitifs freinent la rentabilité des échanges économiques. Le rapport met ainsi en avant le besoin de modernisation des quais et l’amélioration de la gestion portuaire. L’adoption de technologies durables est également essentielle pour réduire les coûts, accroître l’efficacité et respecter les exigences environnementales croissantes.

Dans cette recherche de compétitivité, la remise en cause de la taxe tonnage, régime fiscal dérogatoire pratiqué par la majorité des pays européens, pourrait avoir des conséquences préjudiciables. Certains armateurs seraient tentés de quitter le pavillon français pour chercher d’autres nationalités à la fiscalité plus avantageuse. Un coup dur pour l’activité des ports, l’économie et la souveraineté de nos territoires notamment ceux d’outre-mer.

 


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