La décision de la Belgique d'acheter des F-35 plutôt que des avions européens est un symbole politique fort. ©Antanasc

La décision de la Belgique d'acheter des F-35 plutôt que des avions européens est un symbole politique fort. ©Antanasc

À contre-courant des discours sur l’autonomie stratégique de l’Europe, Bruxelles réaffirme son choix du chasseur américain F-35. Un signal fort en pleine montée des tensions transatlantiques.

 

Pas de virage en faveur du Rafale français. Ce mercredi 23 avril, le Premier ministre belge Bart De Wever a officialisé l’acquisition de nouveaux F-35 pour renforcer les capacités aériennes du pays. Une annonce qui intervient alors que l’Europe s’interroge sur sa dépendance aux États-Unis, particulièrement dans un contexte de tensions croissantes avec l’administration Trump.

 

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Grâce à un effort budgétaire inédit, la Belgique atteindra cette année 2 % de son PIB consacré à la Défense, objectif fixé par l’OTAN — avec quatre ans d’avance. Sur les 4 milliards d’euros supplémentaires, une partie sera consacrée à l’achat de nouveaux appareils de combat. « Comme nous avons déjà acheté 34 F-35, il faudra que ce soient à nouveau des F-35 », a tranché Bart De Wever.

 

Une décision lourde de conséquences pour l’Europe de la Défense

En réaffirmant son choix pour l’avion de chasse américain, la Belgique ferme la porte aux alternatives européennes, telles que le Rafale de Dassault Aviation ou le Gripen suédois. Bart De Wever a souligné que le F-35 est un « projet multilatéral » avec une production partagée, notamment en Italie. Mais difficile de nier le symbole : au moment où l’Europe plaide pour une plus grande souveraineté militaire, la Belgique renforce sa dépendance technologique à Washington.

 

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La décision intervient alors que Donald Trump a multiplié les critiques et remet en cause la garantie de sécurité américaine pour l’Europe. Face à cette incertitude, Bart De Wever se veut rassurant : « Ce n’est pas parce que M. Trump pense qu’il peut mener une guerre contre tout le monde qu’il peut faire disparaître la globalisation de l’économie. » Reste à savoir si cette foi dans l’interdépendance économique sera suffisante pour garantir la sécurité européenne demain.

 


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