Alors que la Guadeloupe est frappée par des scènes de violences depuis plusieurs jours à cause en partie de l’obligation vaccinale pour les soignants, le ministre des Outre-mer, en déplacement dans cette île française, a évoqué la question de l’autonomie de celle-ci.
Dans la nuit du 26 au 27 novembre 2021 le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, a affirmé être « prêt à parler » de « l’autonomie » du département de la Guadeloupe dans un contexte de crise sociale alimentée tantôt par l’inaction du gouvernement en matière de pauvreté, tantôt par la répression démesurée effectuée par le même gouvernement face au refus d’une partie de la population guadeloupéenne d’accepter de se faire vacciner. Loin de tenter de faire régner l’ordre public et d’apaiser les tensions, le gouvernement français, le ministre des Outre-mer en tête, semble vouloir se lester d’un poids que serait la Guadeloupe et plus largement des Antilles françaises. Récurrence dans la politique présidentielle qui a déjà, à plusieurs reprises, essayé de forcer la main des Néo-calédoniens afin de les pousser à la sécession et qui a par ailleurs tenté de faire perdre au peuple français la jouissance de l’île du Tromelin et de sa zone économique exclusive.
Une sécession macronienne
Les Français ne doivent plus supporter une telle volonté de nuire aux intérêts de la nation dont le premier est certainement pour notre peuple la fraternité. Les Antillais, les Néo-calédoniens et tous les Français de France et de Navarre sont frères et doivent être traités de la même manière par l’État central. Les anciens peuples formant la France qu’ils soient d’Outre-mer ou de métropole forment désormais une nation à part entière forgée par le temps et le souhait de vivre-ensemble.
Les métropolitains ne peuvent pas accepter qu’un membre de leur famille, aussi éloigné soit-il, puisse être excommunié de manière médiate ou immédiate de notre union nationale. Car si le ministre des Outre-mer esquisse les traits de l’autonomie, c’est bien le mot d’indépendance qui lui vient à l’esprit, foulant aux pieds le lien sacré s’étant formé depuis des siècles entre nos îles et notre terre de France.
Autrefois, nos Rois étaient soumis aux Lois fondamentales du royaume, leur interdisant d’aliéner quelque parcelle de France que cela soit. L’inaliénabilité et l’imprescriptibilité du domaine de la Couronne, consacrée par le chancelier de L’Hospital dans l’Édit de Moulins de 1566 interdisait en effet à l’exécutif de disposer du domaine public comme il l’entendait. Cette même obligation perdure de nos jours au sein de l’article premier de notre Constitution disposant que « La France est une République INDIVISIBLE ». Si son organisation peut être décentralisée, la vente à la découpe de notre beau pays ne peut être tolérée.
Les pouvoirs publics, l’exécutif en tête, sont dans une « heureuse impuissance » et ne peuvent pas se permettre de disposer de la France comme d’une chose leur appartenant. La France peut s’agrandir par la volonté des peuples de nous joindre mais ne saurait se rétrécir par la volonté politique d’effectuer des économies au détriment de nos compatriotes d’Outre-mer. Pour que la France reste fraternelle, protégeons la première de nos libertés : notre unité en tant que peuple.
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