Le général Henri Roure revient sur le tollé qu’a provoqué Éric Zemmour en soulignant la nécessité de scolariser à part les enfants présentant certaines formes d’handicaps. Au travers de ce qui est considéré comme une insulte par l’ensemble de la classe politique, il convient de regarder le réel.
Quelques amis, pourtant français du fond de l’âme et réfléchis, se sont récemment émus des propos rapportés d’Éric Zemmour, sur la scolarisation des enfants handicapés. Il a fallu la diffusion de la vidéo où le candidat expose clairement, logiquement et humainement la situation et sa position pour remettre les idées à leur juste place. Elle n’a cependant pas atteint tout le monde et les conséquences des commentaires virulents relayés par les radios et télévisions, à partir de propos tronqués, ont laissé de bonnes gens choquées et interrogatives sur la personnalité du candidat. Le but était atteint.
Une politique humaniste
Nous sommes, dans cette affaire, confrontés à la fausse indignation et à la « décontextualisation » de la parole. Ce type d’opération, intellectuellement malhonnête, ne fait que s’ajouter à d’autres opérations, toutes aussi fourbes les unes que les autres. Je ne m’appesantirai donc pas sur le fond. Je confirmerai simplement l’idée maîtresse de cette vidéo. Il y est dit que certains de ces enfants peuvent parfaitement suivre les cours avec les enfants valides, mais que d’autres, présentant un handicap trop lourd, doivent pouvoir bénéficier de structures adaptées et d’une pédagogie spécifique, à la fois pour leur bien et pour celui des parents. Il s’agit d’une proposition politique reposant sur un véritable humanisme, prenant en compte des situations particulières et non pas sur ce que j’ai coutume d’appeler un humanoïsme, c’est à dire une corruption de la notion d’égalité et de justice dont nous découvrons une invraisemblable présentation dans le communautarisme, ses dérivés et toutes ces incroyables aberrations que certains espèrent pouvoir valoriser.
Si nous allons au bout du raisonnement de ceux qui voudraient que tous les enfants handicapés fréquentent les mêmes classes que les autres enfants, il faudrait supprimer les jeux para-olympiques, au motif qu’ils sont discriminatoires et, désormais, entrainer sportifs valides et handicapés, les uns avec les autres et les faire concourir dans les mêmes épreuves. Nous imaginons bien les résultats ! C’est évidemment absurde ! Le simple bon sens veut que chacun puisse bénéficier des conditions de formation les meilleures, prenant en compte, au mieux, les injustices venues de la vie, sans croire pouvoir les nier. Là réside réellement le principe d’égalité.
Une histoire de manipulation
En fait ces réactions s’inscrivent dans une philosophie confuse et nocive pesant sur le pays et continuant à se développer avec l’appui insidieux, sinon à l’initiative, de la classe actuellement au pouvoir. Elles participent à cette volonté insensée de remettre en cause la société actuelle pour bâtir, à partir d’un ensemble humain devenu uniforme et crétinisé, une organisation politique se substituant aux nations, dirigée par une oligarchie financière américanisée. Une égalité aussi absolue que possible est nécessaire pour parvenir à cette fin. Elle ne peut se créer qu’en évitant l’émergence d’une élite venue du peuple et en faisant taire les pensées non conformes. Il devient donc logique de niveler les citoyens par le bas. Réflexion et contestation peuvent alors être aisément écartées. Invraisemblable ? Complotisme dites-vous ?
Cette opération ne peut se développer qu’en évitant toute contestation majeure et en travestissant la démocratie. Il faut que le peuple soit rendu aveugle face aux intentions réelles du pouvoir et, mieux, adhère à des obligations pourtant opposées à sa liberté. Il s’agit là de la première étape pour parvenir à cette société décérébrée, qui sera aisément soumise à l’internationalisme financier souhaité par Klaus Schwab et les fidèles de Davos, les membres du club Bilderberg, Bill Gates, George Sorros, les Rothschild et tous les européistes convaincus, disciples pour la plupart de Nicklaus Richard von Coudenhove -Kalergi, reconnu comme un des vrais pères de l’Europe. Ce personnage, concepteur d’un nouvel ordre mondial et paneuropéiste, dont de nombreux souhaits se sont réalisés (perte de souveraineté des États, partage économique, monnaie unique…), mort en 1972, est allé jusqu’à anticiper la future population du continent.
Dans son livre Idéalisme pratique, il décrit la façon de garantir la paix en Europe, et la façon dont la science peut améliorer la condition humaine. Il imagine ainsi le métissage des peuples européens du futur: « La race du futur, négroïdo-eurasienne, d’apparence semblable à celle de l’Égypte ancienne, remplacera la multiplicité des peuples par une multiplicité des personnalités. » Il poursuit dans la même veine: « « les métis allient souvent l’absence de caractère, l’absence d’inhibitions, la faiblesse de la volonté, l’inconstance, l’impiété et l’infidélité avec l’objectivité… » Pour diriger cette masse il voit une élite fondée sur l’eugénisme: « Seule sera libre l’alliance des hommes les plus nobles avec les femmes les plus nobles, et inversement, les personnes de valeur moindre devront se satisfaire de personnes de valeur moindre ». Ne nous étonnons donc pas de l’attitude de nos gouvernants face à l’immigration…ni de leurs réactions face aux défenseurs de la souveraineté nationale, de la promotion des hommes et de la démocratie. Pour l’anecdote, nous lui devons, comme « hymne européen » la IXème symphonie de Beethoven, l’hymne à la joie.
Une politique vicieuse
La manipulation se montre savante. Elle nécessite évidemment de porter atteinte aux libertés publiques et aux droits fondamentaux des citoyens. Là réside l’aspect le plus délicat. Elle s’oblige donc à la progressivité dans son aventure afin que le peuple ne se rende pas compte qu’il perd sa souveraineté. Comme toute opération de ce type, elle vise subtilement l’affectif et use de la désinformation. Les journalistes faussement neutres, les allusions perfides, les associations d’images, l’appel à de faux exemples sur tel ou tel sujet, la mise à l’écart des plus compétents et objectifs, le mensonge éhonté, le subliminal, les réactions faussement scandalisées et puissamment orchestrées à une idée contestataire et toutes les démarches d’endoctrinement sous couvert de présentation et de défense de la normalité et des droits de l’homme, et bien d’autres actions et moyens, permettent désormais, à des dirigeants, déjà élus par viol de l’électorat, de dénaturer la démocratie.
Je voudrais rappeler que les libertés publiques se présentent historiquement comme une arme forgée contre l’absolutisme. Les blesser, les restreindre, les dévoyer, aboutit à un retour vers un pouvoir incontrôlé. Depuis une trentaine d’années, l’expression « libertés publiques » a été complétée par l’idée de « Droits fondamentaux » garantis par la charte des Droits et libertés de la personne. J’en énumère quelques-uns. Il suffira chaque fois de s’interroger sur leur respect en les mettant en perspective avec l’actualité.
Nous avons le droit de vivre ce qui paraît comme une évidence. S’y ajoutent le droit à l’intégrité de notre corps, à la liberté, à l’instruction, à la vie privée, à la sûreté et à la résistance à l’oppression qui légitime les révoltes. Notons que les individus ne peuvent guère défendre, dans leur isolément, ces droits élémentaires. Ils s’exercent face à autrui et impliquent l’appartenance à une collectivité aidant chacun à les faire valoir. Dans un système démocratique, l’État joue ce rôle. Ces droits fondamentaux procèdent de valeurs admises communes à chacun par les différentes Déclarations des Droits de l’homme et du citoyen. Elles se fondent sur la reconnaissance de la dignité de la personne humaine. En conséquence nous devons être protégés contre les atteintes à ces droits, contre les menaces d’agression, contre les agressions physiques et psychologiques…
Le lien entre les respects de ces droits et les principes démocratiques est indiscutable. Une interrogation se forme donc sur le devenir du citoyen lorsque l’État, défaillant ou illégitime, se détourne de ces obligations et porte lui-même atteinte à ces Droits fondamentaux…Dans une grande proximité s’établissent les libertés individuelles qui peuvent s’exercer seules ou en groupes. Parmi elles, je relève celles d’aller et venir, de fréquenter les lieux publics, de défendre une opinion y compris politique, de se syndiquer, la liberté de réunion et d’association, ou encore celle de la presse. Je suis persuadé que vous avez fait aisément le lien avec la situation qui est la nôtre aujourd’hui. Certains m’objecteront que dans certaines circonstances l’État, pour le bien de tous, puisse limiter ces droits. C’est vrai, à la seule condition que ces contraintes soient les mêmes pour tous, non discriminatoires, circonscrites dans le temps, souhaitées et légalement contrôlées.
Regardons le réel
Notre vision de la France est incontestablement menacée. Notre naïveté ou plutôt notre refus bien compréhensible de prendre conscience que quelques Français de pouvoir, puissent nous tromper, me paraît le résultat voulu d’une longue politique de dissimulation et de manipulation. Pourtant ils bradent, notre indépendance en notre nom, falsifient notre histoire, judiciarisent le débat politique en intentant des procès d’opinion, décident de qui peut prétendre à un mandat électif, vilipendent les plus saines des propositions pour le bien du peuple, maltraitent nos atouts propres et nos ambitions de puissance mondiale. Les faits sont bien là.
Tout n’est demandant pas perdu. Des élections arrivent qui peuvent déboucher sur un changement de trajectoire et à une restauration de la France à la condition que tous les candidats soient traités équitablement. Veillons-y !
Si les honnêtes gens ne se rassemblent pas pour voter pour d’honnêtes prétendants à la magistrature suprême et faire en sorte que l’un d’entre eux soit élu, alors «l’Hymne à la joie » remplacera notre Marseillaise.
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