Louis Charles Joseph Blériot est un constructeur de lanternes d’automobiles, d’avions, de motocyclettes et de chars à voile. C’est aussi un pilote précurseur et pionnier de l’aviation française qui a été le premier homme à traverser la Manche en 1909.
Né le 1er juillet 1872 à Cambrai dans le nord de la France, Louis Charles Joseph étudie à l’Institution Notre-Dame en 1882, puis au collège Sainte-Barbe à Paris. Il est admis à l’École Centrale des Arts et Manufactures en 1892.
Un ingénieur dynamique
Après l’obtention de son diplôme en 1895, il effectue son service militaire au 24ème régiment d’artillerie à Tarbes comme sous-lieutenant. Il devient par la suite ingénieur dans l’automobile dans une usine de fabrique de phares et d’accessoires pour les véhicules « autos camions ». Ingénieur actif en recherche constante de nouveaux défis, il se passionne pour les nouvelles techniques de la fin de son siècle, à savoir l’aviation.
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En 1900, il décide d’apprendre et d’étudier tout ce que la communauté scientifique de son époque connaît dans « le plus lourd que l’air », expression inventée en 1863 par le photographe Nadar pour désigner les machines volantes ou aérodynes par opposition aux ballons. Grâce à ses propres conclusions, il se lance dans l’aventure aéronautique et construit ses propres modèles d’appareils. Comme la plupart des constructeurs il les construit d’abord en miniature. En raison de nombreux crashs de ses prototypes, la presse de l’époque le surnomme le « Roi des pâquerettes ».
La traversée de la Manche
Ce n’est qu’en octobre 1908 qu’il réalise son premier voyage aérien dans le nord d’Orléans. En 2 h, il parcourt 26 km à bord de son Blériot VIII et rejoint Artenais depuis Toury. Le voyage sera ponctué de deux pannes moteur. En juillet 1909, il remporte le prix de l’Aéro-Club de France près d’Orléans puis le prix Mathieu et le prix de vitesse à Douai le 18 juillet avec son Blériot XI, bientôt célèbre.
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Après s’être inscrit dans la course à la Manche, l’ingénieur décolle sur cet appareil le 25 juillet 1909 près de Calais à 4h du matin en direction de Douvres en Angleterre. Après un voyage de 37 minutes, il est le premier pilote à traverser la Manche. Cet exploit lui permet de jouir de certains fonds dans le but de développer et de produire en plus grands nombres son avion. Les nombreuses commandes proviennent du monde entier. En octobre de la même année, le gouvernement décide de décerner un brevet de pilote à seize pionniers de l’aviation. De par son classement alphabétique, Louis Blériot obtient le brevet de pilote numéro 1.
L’entrepreneur
Désormais devenu un riche entrepreneur grâce à sa société Blériot-Aéronautique, il s’installe dans un hôtel particulier du 16 ème arrondissement de Paris avec ses 7 enfants et développe ses ventes au Royaume-Uni. En 1910, il inaugure le transport de passager et son avion bat le record du monde avec 7 passagers. En août 1914, il rachète SPAD (Société des Appareils Déperdussin).
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A partir de 1914, le gouvernement français émet des appels d’offres pour répondre à la demande due à la guerre. La production afflue à tel point qu’en 1917, les établissements Blériot-Aéronautique et SPAD ne représentent pas moins de 10% de la production totale d’avions en France. Il en profite pour acheter des sites industriels et faire des placements dans l’industrie de loisirs.
En 1921, il décide de la fusion de sa société mère Blériot-Aéronautique et SPAD sous le nom « Blériot-SPAD ». La nouvelle entité est forte d’une usine à Suresnes de 28 000 m², d’une école de pilotage à Pau, d’ateliers à Buc et d’installations à Bègles. La fin des commandes dues à l’après-guerre pèse lourd dans son économie. Pendant l’entre-deux guerres, les revenus de sa société proviennent de la vente de prototypes, la réparation ou encore la fabrication de motos. Sa santé se dégrade doucement à partir de juillet 1936. Louis Blériot décède d’une crise cardiaque le 1er août 1936 à Paris.
En 2019, sur les pas de Louis Blériot, le français Franky Zapata surnommé « l’homme volant », a réussi dimanche 4 août 2019 l’exploit de traverser la Manche debout sur son flyboard. Le marseillais de 40 ans s’est élancé depuis Sangatte dans le Pas-de-Calais à 8h15. Après 35 km de parcours et une vingtaine de minutes de vol, il se pose à St Margaret’s Bay en Angleterre.
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